Alors que le printemps se pointe, les nombreuses érablières de la région fourmillent! Après deux saisons marquées par les épreuves et le renouvellement, c’est avec joie qu’elles ouvrent leurs portes au grand public. Enfin, une journée à la cabane presque fidèle à la tradition – un retour aux sources salutaire tant pour les becs sucrés que pour l’industrie!
Cette industrie, elle est particulièrement forte dans Lanaudière avec ses grandes forêts qui permettent le déploiement des activités acéricoles de 141 érablières, rien de moins, et qui contribuent à son très juste statut d’incontournable destination du temps des sucres. Classée parmi les grandes régions acéricoles du Québec, Lanaudière assure un avenir prometteur à l’acériculture grâce à son vaste peuplement forestier qui lui vaut un fort potentiel de développement – 800 000 entailles qui correspondent à une valeur de production de 8,1 M$.
Bien que le sirop d’érable fasse partie du patrimoine québécois depuis presque toujours, il cache en son jeu quelques cartes aussi surprenantes les unes des autres – des faits inusités qui nous font l’aimer encore plus!
- Si Jacques Cartier est nommé comme le premier Européen à découvrir l’eau d’érable en 1534, les Amérindiens l’utilisaient depuis longtemps déjà alors qu’ils recueillaient la sève le printemps venu.
- Pour faire bouillir la sève, les acériculteurs de l’époque utilisent de grands chaudrons en fonte à ciel ouvert. Certains ont ensuite l’idée de construire un abri en bois pour se protéger des intempéries : on assiste à la naissance de la cabane à sucre!
- Les produits de l’érable purs contiennent une importante dose de polyphénols, substances aux propriétés anticancéreuses. Le sirop d’érable pur renferme par ailleurs une foule d’éléments nutritifs contribuant au maintien d’une bonne santé : une portion de 60 ml comble 72% de nos besoins quotidiens en manganèse, 27% en riboflavine, 17% en cuivre et 6% en calcium.
- Le sucrose, prélevé de l’érable par les acériculteurs, est une molécule fabriquée par l’arbre pour se protéger du froid. L’arbre libère le sucrose lorsque les températures sont plus clémentes et s’hydrate avec l’eau du sol qui dégèle. Voilà qui explique pourquoi c’est au printemps que les érables nous offrent leur sève sucrée!
- De doré à très foncé en passant par ambré : la couleur du sirop d’érable varie au fil de la saison. Et plus sa couleur est foncée, plus son goût est riche et intense. S’adaptant ainsi à nos besoins culinaires, cette propriété fait du sirop d’érable un allié intéressant en cuisine!
Le Québec est le premier producteur de sirop d’érable : à lui seul, il fournit pas moins de 70% de la récolte mondiale. La région de Lanaudière est fière de contribuer au tel rayonnement de cette grande ressource bien de chez nous : une partie intégrante de notre histoire, un délice à faire découvrir et à partager!