Liliana Mucha
S’intégrer pour mieux rester
À peine âgée de 17 ans, Liliana Mucha quitte son pays natal, le Pérou, en 1994, pour venir rejoindre son père à Montréal. Elle était loin de se douter qu’une grande aventure outre-mer était sur le point de s’écrire et que son histoire d’amour avec le Québec allait la bercer jusqu’à Lavaltrie, au bord de l’eau, son havre de paix.
« Mon père habitait au Québec et j’ai eu envie de le rejoindre dès la fin de mes études secondaires au Pérou. À ce moment, j’étais loin de me douter à quel point je m’y plairais ici. J’ai eu un coup de foudre! »
En 2006, celle qui a habité la grande ville pendant plus de 10 ans fait le choix de déménager en région en quête d’une meilleure qualité de vie, d’un environnement paisible où se poser. Œuvrant alors dans son domaine en génie civil, après avoir complété des études en pétrochimie au Collège Maisonneuve en 1995, elle met le cap sur Lavaltrie – une petite municipalité située non loin de Montréal, en bordure du fleuve Saint-Laurent, offrant de « grands, grands, grands terrains ».
Liliana aime tellement sa ville qu’elle prend une autre grande décision en 2020! Elle réoriente sa carrière en acceptant un poste de coordonnatrice en accompagnement et soutien aux personnes immigrantes chez Action Famille Lavaltrie. Un organisme communautaire qui a pour objectif d’améliorer la qualité de vie des familles d’ici.
« J’étais sincèrement portée par l’envie d’aider les autres. J’ai eu la chance de très bien m’intégrer au Québec et ici, à Lavaltrie, mais ce n’est pas aussi facile pour tout le monde. Immigrer, ça change une vie! Il faut faire les efforts pour s’intégrer, mais ça vaut tellement la peine. C’est ce que je démontre tous les jours aux personnes immigrantes comme moi. »
Amoureuse de la culture, c’est sa curiosité et sa soif d’apprendre et de découvrir qui ont permis à Liliana de s’intégrer efficacement, et de façon naturelle, à la communauté.
« Je ne parlais pas français lorsque je suis arrivée au Québec. J’ai suivi avec intérêt un programme de francisation au Collège Bois de Boulogne. D’ailleurs, je me souviendrai toujours de la première chanson québécoise dont j’ai compris tous les mots. C’était N’importe quoi d’Éric Lapointe. J’étais tellement fière! »
La fierté, elle l’a ressentie également à sa toute première Fête nationale du Québec.
« Je voyais tout le monde porter le bleu et le blanc. Je n’en revenais pas de faire partie d’une aussi belle communauté tissée serré, fière de ses origines. Wow! Je fais partie de cette culture, moi aussi. »
Son conjoint l’a alors beaucoup aidée à mieux s’imprégner de la culture québécoise, celle qui la définit d’ailleurs aujourd’hui, teintée par son accent, sa couleur et ses origines péruviennes. « Mon pays, c’est le Pérou. Mais chez moi, c’est Lavaltrie. »
« Quand j’ai quitté le Pérou, je ne savais pas cuisiner. J’ai appris avec fierté la cuisine québécoise, à manger des légumes beaucoup plus variés. Aujourd’hui, je fais des conserves de betteraves et je ne peux me passer de mon ragoût à Noël! »
Ses coups de cœur de la région :
La Féerie de l’hiver à Lavaltrie
J’adore me coucher dans la neige pour regarder les feux d’artifice. Ça me rappelle d’ailleurs mon arrivée au Québec un certain 29 janvier. Je suis passée de 30 degrés à -20 en l’espace de quelques heures. Je me souviendrai aussi toujours de ma première tempête de neige. C’était magique comme dans les films de Noël!
Les spectacles Rythmes et courant
C’est toujours un bonheur d’assister aux spectacles présentés sur la grande scène au bord du fleuve. C’est un environnement magnifique et au bord de l’eau, ça sent comme la mer!