Valérie Lambert
On peut sortir la fille de Lanaudière, mais pas Lanaudière de la fille…
Vrai, jusqu’à ce que la fille y revienne au galop, en manque de grands espaces, de nature, de tout ce que sa région lui avait déjà offert et qu’elle ne retrouvait plus ailleurs. Discussion avec Valérie, jeune trentenaire heureuse de retrouver ses racines… et persuadée de ne plus jamais les quitter.
Ayant grandi sur une ferme laitière à Sainte-Élisabeth et complété ses études à Joliette puis à Trois-Rivières, Valérie ne compte plus les déménagements. Elle s’est promenée… Des boîtes, elle en a faites avant de s’établir pendant près d’une décennie à Montréal.
Parce qu’après avoir obtenu son baccalauréat en enseignement à l’Université du Québec à Trois-Rivières puis enseigné durant quelques années aux jeunes Berthelais et Lavaltrois, l’appel de la métropole se fait sentir. Peu convaincue du chemin que sa vie est en train de prendre, elle fait demi-tour et s’inscrit à Promédia, l’école de radio et de télévision qui a vu fleurir les Sophie Thibault, Rachid Badouri et Jean-Marie Lapointe de ce monde.
Cumulant ensuite les contrats en télévision, elle se fait un nom dans le milieu. Les plateaux de tournage, elle connaît… et elle travaille. Elle travaille fort. Si fort qu’elle en vient à être essoufflée par son horaire atypique, devant aussi jongler avec celui de son amoureux, un artiste. Comment allaient-ils faire pour éventuellement fonder une famille? Et dans la frénésie montréalaise en plus, une option non envisageable.
C’est ici que le retour graduel vers la terre natale de Valérie, connue et déjà appréciée par son conjoint qui possède un chalet au nord, s’enclenche. Un premier déménagement dans un condo de Lachenaie, pas trop loin du travail. Et puis un deuxième, cette fois à Joliette, temporairement, le temps de trouver la maison dans laquelle ils allaient élever leurs enfants. Ce havre de paix, ils le trouveront quelques années plus tard à un prix presque trop raisonnable, dans une petite ville en bordure de l’autoroute 25, un accès facile à la métropole moyennant une soixantaine de kilomètres en voiture. Selon Valérie, il s’agit là d’un atout précieux pour Lanaudière, outre ses paysages et sa qualité de vie : selon le secteur, les maisons s’y vendent à des prix modiques comparativement à la rive sud où la même demeure aurait pu leur coûter le triple. En pleine nature, à quelques minutes de tous les services et non loin du centre-ville, c’est littéralement le meilleur des deux mondes.
L’opportunité de s’établir pour moins cher, dans une région absolument charmante, est alléchante, si bien que la plupart de ses voisins ne sont même pas du coin; ils viennent d’ailleurs, ont aussi saisi la chance de s’épanouir dans un milieu de vie unique et paisible sans pour autant voir fondre leurs économies.
Et économiquement parlant, ça tombe plutôt bien. Car en mars 2020, la pandémie frappe. Les contrats se font plus rares, les salles de spectacle ferment. Vient le temps pour Valérie, en congé de maternité et à la recherche d’une certaine stabilité pour sa famille, de se trouver un nouvel emploi. Et heureusement, les offres sont nombreuses dans Lanaudière, peu importe le milieu. « Il suffit d’ouvrir les yeux, de faire sa place, de se démarquer! », remarque Valérie qui fait désormais carrière dans les communications municipales.
En dehors du travail, l’heure est à l’aventure. Parce que s’évader dans Lanaudière, c’est absolument possible, même quand on y habite. « Mon chum et moi, on est des amoureux du terroir. On adore prendre la route et visiter la région, aller à la rencontre des producteurs du coin. Il y a des belles choses à voir partout! On se crée des occasions, des escapades pas trop loin de la maison. » Et elle a raison; Lanaudière, c’est une source infinie de possibilités, des perpétuelles découvertes et une chaleureuse proximité.
Ce qu’elle conseillerait à un Lanaudois nouvellement établi? De se laisser porter, d’aller à la rencontre de ces fameux producteurs, d’être curieux. De quitter la maison par un beau samedi matin et prendre les routes de campagne, s’arrêter et prendre le temps de découvrir.
Parce que c’est ça au fond; dans Lanaudière, on se pose… et on vit.
Ses coups de cœur de la région :
La Source spa nordique, Rawdon
Le plus beau spa du Québec!
Cochon Cent Façons, Saint-Jacques
Pour le jambon floconneux qui fond dans la bouche
La Courgerie, Sainte-Élisabeth
Son activité automnale par excellence, dans son village natal qui plus est!
La scène extérieure de l’Ange Cornu, L’Assomption
Pour les plus beaux spectacles intimes du monde
Île-des-Moulins, Terrebonne
Pour un pique-nique parfait avec les amis de Montréal
La pourvoirie du Domaine Bazinet, Sainte-Émélie-de-l’Énergie
Pour une base de plein air accessible et familiale
Ferme Vallée Verte, Saint-Jean-de-Matha
Pour son yogourt au sucre d’érable et le lait au chocolat!
Le vignoble Carone, Lanoraie
Pour son décadent Pinot noir!