Vivre Lanaudière, c’est s’imprégner de sa riche histoire, de ses valeurs et de sa culture bien ancrées. Forte d’un grand bagage patrimonial, la région jouit d’un grand répertoire de contes et légendes ayant contribué à forger son identité, son essence.
Plusieurs de ces contes et légendes prennent vie aux quatre coins de la région. Les connaissez-vous? En voici cinq populaires, des incontournables de Lanaudière!
Le vieil ermite de Saint-Paul
Selon cette légende, la Cathédrale de Joliette aurait été érigée au troisième et dernier endroit du séjour de l’ermite, aussi appelé Jean-Baptiste, en bordure des eaux de la rivière Saint-Paul (aujourd’hui L’Assomption). Ce dernier aurait vécu en forêt toute sa vie, fuyant la civilisation et honorant cet appel de Dieu lui demandant de vie érémitique, et ce, malgré les tentations. Il aurait planté une croix à chaque endroit où il aurait séjourné. La légende veut également que Jean-Baptiste ait été ravitaillé par le seigneur de Lavaltrie et son brave huron Outchou.
La chasse-galerie
La chasse-galerie, l’une des légendes les plus connues du Québec, a été rédigée par le Lanorois Honoré Beaugrand. Elle veut qu’un groupe de bûcherons, isolés sur leur chantier en pleine forêt vierge, aient conclu un pacte avec le diable pour voyager rapidement vers Lavaltrie à bord d’un canot d’écorce volant – la chasse-galerie – dans le but d’aller retrouver et embrasser leurs femmes pour le Jour de l’An. Il ne fallait ni prononcer le nom du bon Dieu ni accrocher les croix des clochers durant le trajet pour y parvenir et rentrer dans six heures, juste à temps pour les travaux du lendemain du Jour de l’An.
Nipissingue, le sorcier indien à la tête de pierre
Il y a de cela bien longtemps, sur les terres de chasse des Algonquins, vivait un méchant sorcier nommé Nippisingue. Selon la légende, il aurait causé la mort d’Hiawhata, douce Algonquine refusant de l’épouser. Il aurait été transformé en pierre sur le site des Chutes Dorwin, là où Hiawhata était partie cueillir des plantes médicinales.
Légende des vieux moulins
À Repentigny, deux vieux moulins-à-vent se font face non loin du fleuve. Deux silhouettes gracieuses – maintenant classées immeubles patrimoniaux – aux multiples blessures visibles de plus près. Selon la légende, lorsque le vent souffle aux travers ses ouvertures béantes, le soir tombé, on y entend un murmure mystérieux – un gémissement, un sanglot? Certains disent qu’il s’agirait des âmes des Iroquois cernés et brûlés dans une maison du voisinage en 1691. D’autres soutiennent que ce sont les ombres errantes des deux jeunes amoureux disparus tragiquement un soir, non loin des deux moulins.
Outaragassipi, la rivière tortueuse
La portion de la rivière L’Assomption, en amont de L’Assomption, est tortueuse, croche. Pour l’expliquer, la légende veut qu’un Amérindien, cherchant une rivière qui le ramènerait à son village, aurait scellé un pacte avec le diable. Ce dernier lui aurait ainsi proposé une rivière : la montagne s’ouvrira devant ton canot et l’eau te mènera à ton village. Devant ce pacte, l’Amérindien regretta et fut pris de remords. Pour retarder son arrivée au village, il fit de nombreux détours qui eurent pour effet d’allonger son parcours et de crochir la rivière.
On dénombre des dizaines et des dizaines de contes et légendes partout dans la région. Pour en savoir plus, visitez la Maison des contes et légendes de Lavaltrie et… vivez Lanaudière!